En résumé, la Belgique offre un écosystème riche de données ouvertes, allant des données brutes chiffrées (statistiques, indicateurs) aux données géographiques et temps réel.
Ces sources couvrent l’ensemble des thématiques citoyennes – mobilité, environnement, logement, culture, éducation, participation – et sont mises à disposition via des plateformes évoluées (APIs, visualisation en ligne).
Cette profusion de données open data constitue une base solide pour développer une application citoyenne interactive, telle qu’un tableau de bord évolutif regroupant indicateurs et services utiles aux citoyens.
En combinant les différentes sources présentées (locales, nationales, européennes) et en tirant parti des formats ouverts, une application pourra croiser les informations (par ex. l’impact de la qualité de l’air sur la santé locale, ou la corrélation entre transport et emploi) et apporter une valeur ajoutée tangible en termes de transparence, de sensibilisation et d’aide à la décision publique.
Exemples concrets de jeux de données citoyens
Pour illustrer la richesse de ces sources, voici quelques exemples de jeux de données ouverts pertinents pour une application citoyenne, classés par thématique :
- Mobilité : Données des transports en commun (horaires et positions des stations STIB (opendata.brussels.be), SNCB et autres opérateurs via transportdata.be), données de trafic routier en temps réel (comptage de trafic, vitesses moyennes) sur les voiries régionales, emplacements des parkings vélos et voitures (ex. inventaire des parkings à vélos en Wallonie (data.gov.be)), informations sur les infrastructures de mobilité douce (stations de vélos partagés, bornes de recharge électrique sur opendata.brussels, etc.).
- Environnement : Mesures de qualité de l’air en temps réel par station (particules fines, ozone, etc. via IRCEL (irceline.be)), données météorologiques (températures, précipitations journalières de l’IRM via opendata.meteo.be), données sur la qualité de l’eau (analyses des eaux de surface et de distribution publiées par les régions), inventaire des espaces verts et arbres urbains (beaucoup de villes partagent la localisation de leurs arbres, jardins et parcs), ou encore données énergétiques (production d’électricité renouvelable en temps réel via Elia open data, consommation énergétique par commune via Statbel).
- Logement et urbanisme : Statistiques immobilières (prix moyens de vente ou loyers par région, disponibles via Statbel et les agences régionales du logement), données cadastrales ouvertes (p. ex. le jeu de données fédéral sur les parcelles cadastrales mensuellesdata.gov.be, utile pour visualiser l’occupation des sols), liste des logements sociaux ou permis d’urbanisme octroyés (souvent partagés par les communes sur leurs portails), cartographie des bâtiments et adresses (le fichier Adresses BeST consolidé par le SPF BOSA compile toutes les adresses belges des 3 Régions (data.gov.be)).
- Culture et loisirs : Inventaires des musées, bibliothèques, salles de spectacle avec leurs coordonnées (disponibles sur les portails communaux – ex. la liste des musées de Bruxelles (opendata.brussels.be) ou de Liège (opendata.liege.be)), données sur la fréquentation des activités culturelles (certaines villes publient le nombre de visiteurs de leurs musées, ou la fréquentation des centres sportifs), calendrier open data des événements locaux (festivals, expositions – via des API culturelles régionales).
- Éducation : Données sur le nombre d’élèves et d’écoles par commune (Statbel publie des chiffres d’élèves par niveau d’éducation et par région, et la Fédération Wallonie-Bruxelles ou la Communauté flamande diffusent le nombre d’établissements et leur localisation), taux de réussite scolaire ou orientations (disponibles via les indicateurs régionaux de l’IWEPS et de l’IBSA), ou encore la distance domicile-école moyenne analysée (voir étude IBSA (ibsa.brussels)).
- Participation citoyenne & gouvernance : Résultats électoraux détaillés (par bureau de vote, commune, etc., fournis par le SPF Intérieur et relégués via IBSA (ibsa.brussels) pour Bruxelles – permettant de cartographier la participation et les votes), données sur les budgets communaux et dépenses publiques (plusieurs villes publient leur budget sous format ouvert, ce qui peut alimenter un portail de transparence budgétaire), données sur les consultations citoyennes ou pétitions (par exemple, la Région bruxelloise partage les données de sa plateforme de participation _Bruxell’air_), et listes des associations/subsides accordés (open data disponible via certains portails régionaux).