La citoyenneté moderne est devenue indissociable des technologies de l’information. Ce qui était autrefois papier, présence physique ou engagement moral est aujourd’hui numérisé, centralisé, interopérable.
Aujourd’hui, dans la majorité des pays européens, le citoyen possède :
- une carte d’identité électronique (eID),
- un numéro d’identification unique,
- un profil numérique utilisé pour ses interactions avec l’administration.
- signer numériquement des documents,
- accéder à des services publics en ligne,
- être authentifié à distance.
Avec la centralisation des bases de données, les institutions publiques peuvent :
- croiser les informations fiscales, sociales, médicales, scolaires… ;
- vérifier la cohérence entre déclarations et comportements (ex : allocations perçues vs train de vie) ;
- repérer les “anomalies” ou les “suspicions de fraude”.
Certains pays expérimentent :
- des systèmes de notation des demandeurs d’aide (score de risque),
- des procédures d’attribution automatisée (allocations, logement social),
- des algorithmes de détection de fraude (croisement de données en masse).
L’argument de la sécurité publique légitime :
- la vidéosurveillance généralisée dans l’espace public,
- les systèmes de reconnaissance faciale,
- la conservation des métadonnées des communications,
- le croisement des données entre services de police, de migration et de santé.
- La technologie donne à l’État un pouvoir de visibilité sans précédent.
- La citoyenneté se vit de plus en plus comme un profil numérique interrogeable.
- Le risque est une automatisation du jugement civique (score, statut, accès…).
- Le brol ici, c’est la superposition d’outils puissants, opaques et difficilement contestables.